Souvenirs de Mondial avec Alex Vizorek : "Le but de David Platt, ma première déception en tant que supporter des Diables"
- Publié le 14-06-2018 à 11h33
- Mis à jour le 14-06-2018 à 11h36
Chaque jour pendant le Mondial, une personnalité nous raconte un souvenir lié à la Coupe du Monde.
Alex Vizorek avait neuf ans lorsqu’il a découvert le football avec son père un soir de Coupe d’Europe en 1990. Malines faisait alors partie des grandes équipes du continent et affrontait le Milan AC. "Mon père regardait le match alors j’ai fait semblant de m’y intéresser. Cela m’a bien plu et la Coupe du monde arrivait juste après."
Alex Vizorek va se rendre compte pendant le Mondial italien qu’il est, en fait, mordu de football. Depuis Bruxelles, il collectionne les vignettes Panini, apprenant le nom de joueurs par cœur accompagnant même son paternel au "Fair-Play", un café situé derrière le collège Saint-Michel. "J’avais le droit d’aller me coucher plus tard le soir car il y avait match, c’était déjà en soi un énorme plaisir."
Après un premier tour réussi avec deux victoires face à l’Uruguay et la Corée du Sud et une défaite honorable face à l’Espagne, les Diables affrontent l’Angleterre en huitièmes. Le soir du 26 juin 1990, Alex Vizorek est devant l’écran comme des millions de téléspectateurs belges. "On est en prolongations, il y a 0-0 et puis l’arbitre siffle une faute. Le coup franc n’est pas très dangereux à quarante mètres du but. Gascoigne adresse un long ballon dans la surface à David Platt qui fait une volée." Michel Preud’homme est trompé par la reprise du joueur anglais qui finit dans son petit filet dans les dernières minutes.
La Belgique est éliminée, le rêve du petit Vizorek s’envole en même temps que celui des joueurs de Guy Thys. "Pour ma première Coupe du monde, on est éliminés en huitièmes mais j’ai découvert la liesse populaire. J’étais trop petit en 1986, je n’avais pas vu la Grand-Place noire de monde. L’équipe de 90 était vachement bonne, si l’on passait aux penalties face à l’Angleterre, on aurait pu aller bien plus loin. Mais voilà. C’est ma première déception mais je comprends à ce moment-là que j’aime le foot et que toutes les Coupes du monde vont être des moments intenses."
Depuis, l’humoriste installé à Paris ne louperait un match des Diables pour rien au monde. Cela ne va pas être facile pour lui puisqu’il sera sur scène durant le troisième match de poules des Belges. Face à l’Angleterre… "C’est une catastrophe", plaisante-il à ce propos.
"La première heure, je vais pouvoir la voir mais si l’on a besoin de gagner pour se qualifier, je vais être sur scène. Je crois que je vais demander à quelqu’un dans le public de me donner le résultat toutes les cinq minutes."